lundi 1 octobre 2012
Prosopis
Plusieurs espèces de Prosopis sont devenues envahissants dans plusieurs endroits du monde.
C'est en particulier le cas de Prosopis chilensis appelé par les somalis « garan-wa » (inconnu) ou « dat caxa » par les afars (ce qui signifie la plante foncée)
qui devient très envahissant dans les brousses et savanes des régions chaudes et arides (Djibouti par exemple).
La 3e rencontre du réseau régional de la Corne de l'Afrique était consacrée au thème de l'eau mais a alerté sur le caractère envahissant de cette espèce qui peut croître de 3 mètres de haut par an et qui tend à rapidement coloniser toutes les plaines du Sud et du Nord de la corne de l'Afrique, menaçant en une vingtaine d'année les activités nomades et maraîchères. Certains boisements visant à freiner l'avancée du désert l'ont importé du Chili pour l'utiliser (à Hanlé en république de Djibouti par exemple). Cette espèce progresse depuis rapidement en Afrique de l'Est (par exemple dans la région de Douda, à l'entrée de Tadjourah), au détriment de l'acacia qui abritait une partie importante de la biodiversité de ces régions. Les ONG Djibouti Nature et Decan tentent d'en abattre de grandes quantités pour en faire du charbon de bois, avec l'aide des Pays-Bas et du PNUD notamment alors que le gouvernement en 2008 finançait une expérimentation cherchant à le valoriser en aliment du bétail (le fruit qui est sucré et riche en vitamines, mais n'est pas ou mal digéré en l'état par les herbivores en raison de sa cuticule résistante). Il est aussi question d'en faire une farine pour l'alimentation humaine, l'Éthiopie envisageant de son côté de le tester comme agrocarburant.
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